
Expertise Comptable
Tenue, révision, bilan 45 j.
Sommaire
Les entreprises changent de banque pour réduire les frais, accélérer les encaissements, gagner en outils (virements instantanés, cartes virtuelles, export comptable) et mieux intégrer leur banque à l’ERP et aux solutions de facturation électronique qui se généralisent. Les offres en ligne rivalisent désormais avec les réseaux traditionnels, notamment pour la multi-cartes, la gestion des dépenses, les règles d’approbation, l’API et les exports (OFX, CSV, CAMT, MT940, EBICS). La vraie question n’est pas “si” vous pouvez changer, mais “comment” le faire sans rupture de trésorerie.
Lire aussi : Pourquoi Choisir Qonto
La méthode s’articule en quatre séquences. La préparation consiste à lister tous les flux récurrents : prélèvements fournisseurs, abonnements logiciels, loyers, crédits, salaires, charges sociales, impôts, encaissements clients, PSP e-commerce, terminaux de paiement. Vous créez un inventaire avec montant, périodicité, date d’échéance et contrepartie.
La mise en place débute par l’ouverture du nouveau compte et l’obtention de l’IBAN. Vous programmez les virements entrants critiques (clients majeurs, marketplaces) sur le nouvel IBAN et vous déclenchez un premier virement test. Vous dupliquez vos ordres de paie et vos modèles de virement dans la nouvelle banque et vous activez les droits utilisateurs.
La bascule se fait sur un mois calendaire : les salaires et les charges partent du nouveau compte, tandis que l’ancien compte reste ouvert pour encaisser le retard des virements entrants et couvrir d’éventuels rejets. Vous mettez à jour l’IBAN auprès des fournisseurs qui vous prélèvent et des clients qui vous payent, avec une date d’effet identifiable (par exemple, “au 1er du mois prochain”).
La fermeture intervient lorsque le relevé du mois montre zéro flux résiduel. Vous clôturez alors l’ancien compte, vous archivez les relevés et vous renseignez votre Kbis bancaire (attestation de domiciliation) dans vos dossiers fournisseurs et appels d’offres si nécessaire.
Pour les comptes de particuliers, la mobilité bancaire est encadrée par la loi et la nouvelle banque peut, sur mandat, prévenir automatiquement vos émetteurs de virements/prélèvements et réacheminer les flux pendant une période donnée. Ce mécanisme réduit les oublis et sécurise la transition.
Pour les comptes bancaires professionnels, la mobilité automatique n’est pas obligatoire. Certaines banques proposent un service de mobilité pro mais vous restez responsable du changement d’IBAN auprès de vos contreparties et de vos organismes (URSSAF, impôts, caisses, bailleurs, éditeurs, opérateurs). C’est pourquoi un inventaire complet des flux et un calendrier d’exécution font la différence. En pratique, les entreprises réussissent leur bascule en 30 jours avec un chemin critique bien tenu.
Si vous avez des emprunts, vérifiez l’existence d’une clause de domiciliation des flux au profit de votre banque actuelle. Certaines conventions exigent un flux minimum ou interdisent de clôturer avant la fin du crédit sans avenant. Anticipez aussi le transfert des prélèvements d’échéances et alignez la date d’effet avec la prochaine mensualité.
Pour les garanties (cautions, garanties à première demande, PGE résiduel), la nouvelle banque peut demander un dossier ; la levée ou la substitution n’est pas automatique.
Côté paiements, transférez vos contrats monétiques : TPE en magasin, VAD et PSP pour l’e-commerce. Le numéro d’acceptation et les routages doivent être mis à jour afin d’éviter qu’un panier e-commerce soit autorisé mais non crédité sur le nouveau compte.
Si vous souhaitez changer d’agence en restant dans la même banque, la procédure est interne et souvent rapide. Selon l’organisation, l’IBAN peut rester identique si le numéro de compte ne change pas, ou changer si la migration implique un nouveau compte. Demandez par écrit la continuité des moyens de paiement, la reprise des mandats de prélèvement et la migration des bénéficiaires de virement. Informez vos clients uniquement si l’IBAN change ; sinon, la transition est transparente.
Un compte bancaire en ligne pour professionnel se choisit sur six axes. Les frais doivent être lisibles : abonnement, virements SEPA/instantanés, retraits, cartes, virements internationaux, commissions monétiques. Les moyens de paiement couvrent virements instantanés, cartes physiques et virtuelles, plafonds modulables et autorisations à plusieurs niveaux.
Les intégrations comptables doivent proposer des exports normalisés et, idéalement, une API. La sécurité implique 3-D Secure, gestion des rôles, double validation des paiements et alertes temps réel. Les services ajoutent le crédit, l’escompte, l’affacturage, les comptes à terme. Enfin, la relation : support pro, SLA clairs, disponibilité et escalade en cas d’incident.
Pour ouvrir un compte bancaire professionnel, préparez un dossier KYC complet. Une société fournit ses statuts, un extrait Kbis, la liste des bénéficiaires effectifs, les pièces d’identité des dirigeants et associés pertinents, un justificatif de siège et parfois un prévisionnel ou des comptes récents. Une entreprise individuelle produit son SIREN, une pièce d’identité, un justificatif de domicile et, le cas échéant, son extrait d’immatriculation.
En ligne, la souscription est dématérialisée avec signature électronique. En agence, la relation permet un tour de table plus fin (découverts, crédits, garanties). Dans les deux cas, veillez à obtenir une attestation de domiciliation dès l’ouverture pour vos appel d’offres ou dossiers fournisseur.
L’auto-entrepreneur doit tenir un compte dédié à son activité dès que son chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives. En-dessous, le compte dédié reste recommandé pour tracer paiements et charges. Ce compte dédié peut être un compte personnel séparé ou un compte bancaire professionnel selon vos besoins en moyens de paiement, encaissements, éventuels terminaux ou liens avec votre comptabilité. La logique n’est pas “statut du compte”, mais la séparation stricte des flux pro et perso.
Dans l’espace SEPA, un IBAN d’un autre pays de la zone doit être accepté pour les virements et prélèvements, sauf exception juridique. La discrimination à l’IBAN est interdite. Si vous choisissez une banque avec un IBAN non français (par exemple DE, BE, LU), vos partenaires doivent l’enregistrer. Anticipez cependant la sensibilité de certains systèmes internes qui restent paramétrés pour des IBAN FR. Un test en conditions réelles évite les blocages et prouve, pièces à l’appui, que l’IBAN est valide.
Le mois de transition est propice aux fraudes (faux RIB, “fraude au président”). Établissez un protocole d’échange de RIB signé avec vos clients et fournisseurs. Toute demande de changement d’IBAN fait l’objet d’un rappel téléphonique au contact connu, jamais au numéro présent dans le mail reçu. Mettez en place une double validation des paiements et un délai de 24 heures avant exécution des gros virements. Conservez un fonds de roulement sur l’ancien compte jusqu’à l’extinction des flux résiduels.
La semaine 1 ouvre le nouveau compte, récupère les IBAN, crée les profils et récupère la liste exhaustive des flux. La semaine 2 bascule les salaires et les charges, informe les fournisseurs qui vous prélèvent et déclenche les virements test. La semaine 3 bascule les clients majeurs et PSP e-commerce, met en place les plafonds cartes et valide la réception sur le nouveau compte. La semaine 4 observe les rejets, rappelle les contreparties non migrées et clôture l’ancien compte dès que le relevé est neutre.
Une TPE de services bascule son compte bancaire professionnel en maintenant l’ancien 30 jours. Les salaires partent du nouveau, un fonds de sécurité reste sur l’ancien pour encaisser deux prélèvements tardifs et un avoir fournisseur. L’entreprise ferme l’ancien après réception des relevés vierges.
Une PME e-commerce migre sa monétique : elle met à jour le PSP, le compte de règlement et fait un panier test. Les règles anti-fraude sont réécrites et un webhook prévient la DAF des échecs de crédit.
La check-list tient en une page : inventaire des flux, attestation de domiciliation, plafonds cartes, modèles de virement, salaires, fisc/URSSAF, bailleurs/EDF/Telco, PSP/TPE, clients récurrents, assurances, contrats de prêt, préavis de clôture, archivage relevés.
Changer d’IBAN sans prévenir les organismes déclenche des pénalités et des rejets coûteux. Fermer l’ancien compte trop tôt coupe les avoirs et remboursements en cours. Oublier de modifier le compte de règlement d’un PSP fait “disparaître” la trésorerie pendant plusieurs jours. Mélanger débours clients et fonds de l’entreprise au moment de la bascule crée des ruptures de preuve en cas de contrôle. Sous-estimer les clauses de domiciliation des crédits retarde la fermeture de l’ancien compte. Enfin, ignorer les fraudes au RIB pendant la période de changement expose à des pertes définitives.
Dressez une liste de tous les flux récurrents, ouvrez le nouveau compte, basculez salaires et charges la première, puis clients et PSP la deuxième, gardez l’ancien compte 30 jours, et fermez quand le relevé est neutre.
La mobilité automatique encadrée par la loi vise surtout les particuliers. Pour les comptes pros, vous restez acteur principal. Certaines banques offrent un service de mobilité pro, utile mais non obligatoire.
Demandez un transfert interne. L’IBAN peut rester identique ou changer selon l’organisation. Exigez la reprise des mandats et des bénéficiaires et vérifiez le bon fonctionnement des prélèvements.
Oui, la discrimination à l’IBAN est interdite en SEPA. En pratique, testez vos flux et accompagnez vos partenaires pour mettre à jour leurs systèmes.
Préparez statuts, Kbis, pièces d’identité, justificatif de siège et liste des bénéficiaires effectifs. La souscription est dématérialisée et rapide, avec attestation de domiciliation à la clé.
Un compte dédié à l’activité est obligatoire au-delà de 10 000 € de CA deux années de suite. Il peut être un compte personnel séparé ou un compte pro selon vos besoins. Dans tous les cas, séparez strictement les flux.
Non. Attendez un mois pour absorber rejets, avoirs et retards, puis clôturez quand le relevé montre zéro mouvement.
— Mobilité bancaire des particuliers (cadre légal) : mandat de mobilité, information des émetteurs, réacheminement transitoire.
— Comptes professionnels : mobilité non automatique ; responsabilité de l’entreprise sur la mise à jour des IBAN.
— Discrimination IBAN : interdiction au sein de la zone SEPA ; IBAN non français recevable.
— Auto-entrepreneur : compte dédié obligatoire si > 10 000 € de CA pendant 2 ans ; traçabilité des flux.
— Monétique et PSP : mise à jour du compte de règlement et des routages ; tests avant jour J.
Nexco pilote votre changement de banque sans rupture de trésorerie. Nous cartographions vos flux, préparons le calendrier, mettons à jour vos mandats, testons vos PSP, sécurisons vos paies et charges, et clôturons l’ancien compte au bon moment. Pour l’ouverture d’un compte bancaire professionnel en ligne, nous assemblons le dossier KYC, vérifions l’attestation de domiciliation et paramétrons vos exports comptables. Notre approche est humaine, digitale et sur-mesure. Besoin d’un plan 30 jours prêt à appliquer ? Parlons-en.
Chez Nexco, nous nous engageons à offrir un service comptable de proximité, alliant humanité, expertise et outils digitaux.
Basés à Paris, nous utilisons les derniers outils (digitalisation, IA, ...) pour garantir une comptabilité fluide et transparente. Notre équipe d'experts-comptables est dédiée à fournir un accompagnement personnalisé, en apportant des conseils avisés pour optimiser la gestion de votre entreprise.
Explorez nos services spécialisés et découvrez comment nous pouvons vous aider :
Avec Nexco, bénéficiez d'une expertise comptable adaptée à votre secteur et d'un soutien continu pour propulser votre entreprise vers de nouveaux sommets.
Nexco Expert-Comptable
29 rue du Colisée, 75008 Paris
01 59 13 35 79 • Ouvert 9h–20h
Itinéraire Google Maps
SIRET : 894279652 • Membre de l’Ordre des Experts-Comptables
Comptabilité • Audit • Conseil financier digital
RDV gratuit