
Expertise Comptable
Tenue, révision, bilan 45 j.
Sommaire
Les frais de repas paraissent modestes. Additionnés, ils pèsent sur l’impôt, les cotisations et la trésorerie. Une mauvaise règle crée un redressement. Un bon cadrage évite les litiges et fluidifie vos processus internes. Les dirigeants doivent donc aligner fiscal, social et paie. Cette cohérence protège vos intérêts et ceux de vos équipes.
Un cadre clair réduit les allers-retours entre RH, comptabilité et conseil. Vos salariés savent comment déclarer. Vos indépendants savent quoi déduire. Votre contrôle interne sait quoi vérifier. Les chiffres deviennent lisibles et opposables en cas de contrôle.
Le terme recouvre plusieurs réalités. Pour un salarié, il s’agit d’une déduction au frais réels lors de la déclaration, ou d’un remboursement par l’employeur exonéré de cotisations sous conditions. Pour un indépendant, il s’agit d’une charge déductible du résultat, dans la limite d’un barème annuel et d’une “valeur repas à domicile” à retrancher. Pour un dirigeant assimilé salarié, on cumule les deux logiques selon les situations. La bonne réponse dépend donc du statut et du canal retenu.
Le principe est stable. Vous ne déduisez que le surcoût d’un repas pris hors domicile pour des raisons professionnelles. L’administration évalue chaque année la valeur d’un repas pris à domicile. En 2025, cette valeur est portée à 5,45 € par repas. Le coût d’un repas pris à l’extérieur ne doit pas dépasser un seuil. Au-delà, la part excédentaire est réputée personnelle. En 2025, le plafond admis par repas est de 21,10 €. La déduction maximale par repas correspond donc à 21,10 € – 5,45 € = 15,65 €. Cette mécanique s’applique aux travailleurs indépendants et sert aussi de repère pour les salariés au réel.
Ces valeurs changent chaque année. Elles guident la tenue des notes de frais, les paramétrages de paie et les tableaux de suivi. Un pilotage précis évite les écarts et sécurise la déclaration.
Côté social, l’employeur peut rembourser les repas de ses salariés sous forme forfaitaire dans des limites d’exonération. En 2025, trois situations dominent. Quand le salarié, pour des raisons d’horaires ou d’organisation, est contraint de se restaurer sur le lieu de travail, l’indemnité exonérée atteint 7,40 € par repas. En déplacement, si le salarié est contraint de prendre son repas au restaurant, l’indemnité exonérée va jusqu’à 21,10 € par repas. Enfin, s’il est en déplacement mais non contraint d’aller au restaurant (collation hors locaux, chantier), l’indemnité exonérée s’établit à 10,30 €.
Ces plafonds conditionnent l’exonération de cotisations. Au-delà, la fraction excédentaire est soumise à charges. Un paramétrage fin des notes de frais et des règles d’entreprise s’impose donc pour rester dans le cadre.
Un salarié peut renoncer à l’abattement de 10 % et opter pour les frais réels. Pour les repas, la logique reste celle du surcoût. Il faut prouver l’impossibilité raisonnable de rentrer déjeuner au domicile. Il faut aussi réintégrer la participation employeur aux titres-restaurant s’ils existent. Le salarié déduit alors la différence entre la dépense et la valeur “repas à domicile”, dans la limite du plafond par repas. Le suivi des jours concernés et des montants évite les erreurs.
Les justificatifs doivent être probants. Des relevés de carte bancaire seuls sont jugés insuffisants. Les contrôleurs exigent des factures. Une organisation rigoureuse des pièces par jour sécurise la déduction. La conservation des documents sur la durée légale protège en cas de contrôle.
Pour les indépendants, les frais supplémentaires de repas sont des charges déductibles si la distance empêche le retour au domicile. La dépense doit rester non excessive au regard des possibilités de restauration à proximité. La part personnelle équivalente au repas à domicile est non déductible. Le calcul suit le barème 2025 : déduction = montant du repas retenu (limité à 21,10 € si dépense supérieure) moins 5,45 €.
Exemple simple. Vous déjeunez pour 16 €. Vous déduisez 10,55 € (16 € – 5,45 €). Vous déjeunez pour 35 €. La dépense “retenue” est 21,10 €. La déduction est donc 15,65 € (21,10 € – 5,45 €). L’addition de ces montants s’effectue jour par jour, avec justificatifs. La traçabilité du motif professionnel renforce la sécurité de la charge.
Les titres-restaurant modifient le calcul. La part employeur constitue un avantage à réintégrer en cas de déduction au réel. La cantine ou restauration d’entreprise génère un avantage en nature si le repas est fourni à tarif préférentiel ou gratuitement. Sa valeur forfaitaire par repas évolue chaque année et s’aligne sur le barème nourriture 2025. Cette valeur intervient dans les paies, mais aussi comme repère fiscal. Elle évite d’assimiler à tort une prise en charge à un frais déductible.
La facture nominative du restaurant est la meilleure preuve. La note de restaurant correctement renseignée est admise. Le ticket CB seul ne suffit pas. Les mentions doivent permettre l’identification du lieu, de la date, du montant et, idéalement, de la TVA. Conservez une liste des jours concernés, la distance domicile-travail et, en déplacement, l’itinéraire. Rattachez chaque pièce à un motif professionnel explicite.
Côté entreprise, la politique notes de frais doit exiger des factures, fixer un délai de dépôt, prévoir des contrôles et refuser les reçus incomplets. Côté indépendant, une procédure simple de classement par mois et par client évite les pertes et justifie l’ensemble.
Un salarié qui travaille au-delà de plages habituelles peut cumuler frais de repas et primes. Il faut alors éviter les doubles prises en charge. Un indépendant qui déjeune avec un prospect peut déduire, si la démarche est réelle et proportionnée. Les repas à caractère manifestement personnel restent exclus.
En grands déplacements, d’autres barèmes entrent en jeu, avec des seuils journaliers spécifiques au logement et au petit déjeuner. Ils coexistent avec les limites de repas. Les chefs d’établissement doivent distinguer les contextes : repas du quotidien, déplacement, grand déplacement, évènementiel. Chaque cas possède ses seuils et ses justificatifs.
Nous commençons par cartographier vos situations : ateliers, chantiers, déplacements, prospection. Nous alignons fiscal et social avec un référentiel unique de montants 2025. Nous paramétrons paie et notes de frais pour bloquer les dépassements. Nous formons vos managers aux pièces acceptées et aux risques de double prise en charge. Nous organisons enfin un audit flash trimestriel pour vérifier le respect des plafonds et la qualité des justificatifs.
Prenez le plafond de repas 2025, fixé à 21,10 €, retranchez la valeur d’un repas à domicile, soit 5,45 €. Vous obtenez 15,65 € par repas au maximum. Si la dépense est inférieure à 21,10 €, déduisez le surcoût réel par rapport à 5,45 €.
Non. Il faut une facture ou une note de restaurant détaillée. Le ticket CB isolé n’est pas probant. Un contrôle peut rejeter la dépense en l’absence de pièces complètes. Conservez la facture et rattachez-la au jour et au motif.
Oui. En frais réels, la participation employeur doit être réintégrée avant de calculer la déduction. Sans cela, vous double-comptez un avantage et vous fragilisez la déclaration.
Trois plafonds d’exonération s’appliquent. 7,40 € pour la restauration sur le lieu de travail. 10,30 € en déplacement sans contrainte restaurant. 21,10 € en déplacement avec contrainte restaurant. Au-delà, la fraction excédentaire est soumise à cotisations.
Préparez-vous à présenter vos pièces sur la période de reprise. En pratique, gardez-les au moins trois ans pour l’impôt sur le revenu, avec prudence au-delà si un contentieux existe.
Oui, si vous justifiez des circonstances exceptionnelles : lieu isolé, rendez-vous imposé, absence d’alternative raisonnable. À défaut, la part excédant le plafond de 21,10 € restera non déductible.
Ils n’ouvrent pas de déduction en tant que tels. La valeur à domicile de 5,45 € n’est pas une somme à déduire, mais un repère à retrancher d’un repas payé à l’extérieur pour calculer le surcoût.
Évitez tout double avantage. Un repas remboursé par l’entreprise ne doit pas être redéduit au réel. En cas de prise en charge partielle, ne retenez que le reste à charge admissible.
— BOFiP, BOI-BNC-BASE-40-60-60, version du 19 février 2025 : valeur “repas à domicile” 5,45 €, plafond repas 21,10 €, déduction maximale 15,65 € ; conditions de déduction et caractère non excessif.
— BOSS/URSSAF 2025 : plafonds d’exonération 7,40 €, 10,30 €, 21,10 € selon la situation ; doctrine frais professionnels.
— Brochure “Frais professionnels – impôt sur le revenu” et fiches Service-Public : rappel des règles “frais réels”, réintégration titres-restaurant.
— Actualité Service-Public entreprises, 15 janvier 2025 : revalorisation des plafonds de remboursement des repas.
— Rigueur des justificatifs : factures exigées, rejet des tickets CB seuls, contrôle possible sur trois ans.
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