
Expertise Comptable
Tenue, révision, bilan 45 j.
Sommaire
La facture électronique n’est pas un simple PDF ; c’est un message structuré normalisé, lisible par les systèmes comptables. L’objectif est double : lutte anti-fraude TVA et automatisation des processus. Pour l’entreprise, c’est l’occasion de réduire les saisies manuelles, les litiges et le DSO (délai moyen d’encaissement), tout en fiabilisant la donnée.
Sont visées les entreprises assujetties à la TVA qui facturent en B2B domestique. Ne sont pas dans le périmètre e-invoicing (mais relèvent de l’e-reporting) :
– les ventes B2C ;
– les opérations intracommunautaires et export ;
– certains régimes spécifiques (autoliquidation à bien paramétrer).
Les micro-entreprises et professions libérales sont concernées par la réception dès 2026, même si l’émission arrive plus tard selon la taille.
En 2026, toutes les entreprises doivent être joignables et recevoir les e-factures B2B domestiques via le Portail Public de Facturation (PPF) ou une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP).
L’émission devient obligatoire par étapes : d’abord les grandes entreprises, puis les ETI, puis les PME/TPE. La logique est de débuter en 2026 pour les plus grandes et de généraliser ensuite. En pratique, anticipez une montée en charge jusqu’en 2027–2028 pour l’ensemble du tissu économique.
Pour piloter sans stress, cadrez vos J-x :
– T4 2025 : choix du circuit (PPF seul ou PDP), état des données (SIRET, TVA, IBAN, adresses), premiers tests Factur-X/UBL/CII.
– T1 2026 : inscription/référencement, réception prête (tests réels avec 3 fournisseurs).
– T2–T3 2026 : bascule émission si vous êtes grande entreprise/ETI ; sinon, pilote restreint.
– T4 2026 → 2027 : élargissement périmètre, e-reporting industrialisé, baisse des rejets < 1 %.
– 2027–2028 : généralisation émission pour PME/TPE, optimisation continue (DSO, litiges, lettrage).
Trois acteurs structurent le dispositif :
PPF : portail public qui route, contrôle et centralise les données TVA ; il tient le répertoire des destinataires.
PDP : plateforme immatriculée qui gère la conversion, les contrôles enrichis, les statuts et peut offrir l’e-archivage probant.
OD : opérateur de dématérialisation non immatriculé, qui produit/consomme les formats et se connecte au PPF ou à une PDP.
Comment trancher ?
– PPF seul : conformité essentielle à moindre coût, idéal si SI simple et faible volumétrie.
– PDP : recommandée si multi-ERP, flux volumiques ou besoin de contrôles avancés, workflows et tableaux de bord.
– OD + PDP : pour intégrer finement vos outils (ERP, achats, ventes, SCM) et sécuriser la scalabilité.
La France accepte trois formats conformes à EN 16931 :
Factur-X (PDF + XML embarqué), UBL (XML largement diffusé) et CII (UN/CEFACT).
Plus que le format, comptez sur la qualité des données : SIREN/SIRET, n° TVA, adresses, IBAN, références de commande, conditions de paiement, codes TVA, bases imposables, taux, montants, nature d’opération (livraison/prestation), avoir avec rattachement à la facture d’origine.
Astuce : nettoyez le référentiel clients/fournisseurs avant tout test — 80 % des rejets viennent d’identifiants ou de codes TVA incohérents.
Les ventes B2C, intracom et export n’entrent pas dans l’e-invoicing B2B domestique ; elles alimentent un e-reporting périodique. Le contenu et la cadence s’alignent sur la montée en charge 2026→2028. Vous transmettrez les totaux et détails requis via votre PDP ou le PPF. Le bon réflexe : taguer chaque opération (B2B/B2C, FR/UE/Hors UE) dès l’ERP pour éviter les oublis.
Outre les mentions légales classiques (identité, dates, lignes, TVA, échéance), la e-facture véhicule des statuts normalisés : Émise → Transmise → Reçue → Acceptée/Refusée → Mise en paiement → Payée/Acquittée.
Ces statuts pilotent le réel : pénalités de retard, relances, prévisions de trésorerie. Une facture Refusée/Rejetée (motif : incohérence TVA, identifiant destinataire, totaux) est juridiquement non reçue : sans correction, pas d’échéance, pas de paiement.
Trois pièges fréquents :
Bonnes pratiques : gouverner un catalogue de codes TVA, verrouiller les règles par type d’opération, tracer les liens facture-acompte-avoir, et rapprocher statuts ↔ banque.
Conservez vos factures 10 ans au minimum. L’intégrité et l’authenticité s’assurent par la piste d’audit fiable et/ou les mécanismes PPF/PDP (horodatage, scellement). Documentez qui fait quoi, quand, avec quelles preuves (commande, livraison, facture, paiement).
Côté sécurité et RGPD : maîtrisez les habilitations, la journalisation, la séparation test/prod, la continuité d’activité (plan B si indisponibilité plateforme) et la portabilité des archives.
– ERP/Ventes : générer Factur-X/UBL/CII, alimenter le répertoire, publier les statuts, gérer rejets et avoirs.
– Achats : ingestion e-factures, PO-matching, règles d’acceptation/refus, intégration au workflow de validation.
– Trésorerie/Recouvrement : synchroniser statuts avec prévisions de cash, automatiser relances, réduire le DSO.
– Contrôle de gestion : capter les données lignes pour l’analytique (familles d’achats, remises, délais fournisseurs).
– Conformité : restituer preuves en cas de contrôle ; produire un FEC cohérent avec les flux e-invoicing/e-reporting.
Jours 1–15 : Cadrage
Cartographie flux (B2B/B2C, FR/UE/Hors UE), volumétrie, risques. Choix PPF/PDP, gouvernance et RACI (qui décide/valide/exécute). Diagnostic données (SIRET/TVA/IBAN, adresses).
Jours 16–45 : Paramétrage
Nettoyage référentiels, création codes TVA, modèles Factur-X/UBL/CII. Connexions PPF/PDP/OD, règles statuts et rejets.
Jours 46–75 : Pilote
3 clients + 3 fournisseurs, du “Émise” au “Payée”. Mesures : taux de rejet, délais d’acceptation, écarts TVA, litiges.
Jours 76–90 : Déploiement
Généralisation, formation ADV/achats/compta, e-reporting périodique, tableau de bord (rejets < 1 %, DSO ↘, litiges ↘). Mise à jour piste d’audit et PCA.
– Confondre PDF et e-facture : un PDF seul n’est pas conforme.
– Lancer l’émission sans tester la réception : commencez par recevoir.
– Reporter le nettoyage des données : 80 % des rejets sont évitables.
– Oublier l’e-reporting (B2C/international) : trous dans la raquette TVA.
– Sous-former les équipes : sans consignes, elles recréent du papier.
– Ignorer l’archivage et la piste d’audit : conformité fragile, contrôles pénibles.
Non. Il faut un format structuré (Factur-X, UBL, CII) transmis via PPF ou PDP.
Vous devez recevoir dès 2026. L’émission démarre d’abord pour les grandes entreprises et les ETI, puis pour les PME/TPE lors de la généralisation.
Pas forcément. Le PPF suffit pour la conformité de base. Une PDP apporte des contrôles renforcés, une interopérabilité SI et souvent un e-archivage probant.
Factur-X si vous voulez un PDF lisible + données structurées. UBL ou CII pour des échanges machine-à-machine et des volumes élevés.
Elles passent en e-reporting périodique (via PPF/PDP), pas en e-invoicing B2B domestique.
Pas nécessairement. La conformité repose sur intégrité, authenticité, piste d’audit et contrôles des plateformes.
10 ans au minimum, avec garanties de lisibilité, intégrité et restitution.
Corriger le motif (identifiant, TVA, totaux, format) et réémettre. Sans correction, la facture n’est pas juridiquement reçue.
Oui. Acompte et avoir sont des e-pièces avec rattachement obligatoire à la facture concernée.
Moins de saisies, moins de litiges, un DSO plus bas, des prévisions de trésorerie plus fiables et une traçabilité accrue.
— Cadre national de la facturation électronique B2B et e-reporting, socle EN 16931.
— Rôle du Portail Public de Facturation (PPF), des Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP) et des Opérateurs de Dématérialisation (OD).
— Réception obligatoire pour toutes les entreprises à compter de 2026 ; émission séquencée par taille d’entreprise, généralisation 2026 → 2027/2028.
— Formats acceptés : Factur-X, UBL, CII ; mentions TVA et cas d’autoliquidation.
— Archivage 10 ans, piste d’audit fiable, gestion des statuts (Émise/Transmise/Reçue/Acceptée/Mise en paiement/Payée).
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